lunes, 24 de febrero de 2014

Gamonal, frère de Seine-Saint-Denis.

Il y a deux semaines Gamonal -Burgos- a eclaté, me rappelant emeutes en Seine-Saint-Denis de 2005.

Comme il s'est passé à ce moment-là  il y a eu un détonant. En France ont été Clichy et Bois, deux jeunes qui se sont electrifiés quand ils étaient en train de fuir de la Police Française. Ici en Espagne le détonant a été la spéculation immobilière. Le maire de Burgos, Lacalle, prétendait dépenser plus de huit millons d'euros dans des infrastructures à la rue principale du quartier ouvrier. Ces nouveaux travaux ne solutionnent aucun problème et pour comble de cela elles mettent deux ans à être terminées. En temps de crise la mairie a fermé des crèches municipales parce qu'elle ne pouvait pas les payer. Le prix pour les mantenir ouvertes était de 13.000€ et non pas 8.000.000€ comme le boulevard qu'ils voulaient construire.


En 2005 le quartier ouvrier  Seine-Saint-Denis se révélait contre la situation marginale qu'ils subissaient. Le chômage, la pauvreté, la brutalité de la police ont été les détonateurs des émeutes. La mort de ces deus jeunes - Clichy et Bois - a été la goutte qui déborde la vase. Cette même nuit ont été brûlées 15 voitures et la nuit d´après 23 et la chiffre a augmenté à 1408 voitures brûlées chaque nuit. Les banlieus de Paris sont devenues  des champs de bataille, le peuple contre la police. Nuit après nuit les émeutes augmentaient, les révoltes arrivaient à d´autres villes, départements, toute la France brûlait de rage. Les émeutes ont duré jusqu'à trois semaines. Pendant ces trois interminables -pour Sarkozy- semaines il y a eu des couvre-feux dans  sept villes différentes, on a interdit de vendre de l´essence en boîtes, plus de 120 personnes ont été reportées . Voici un petit tableau des chiffres de ces émeutes.




Ces quartiers ouvriers sont un exemple à suivre, nous ne pouvons pas permettre qu'ils nous piétinent, chaque quartier doit répondre à la spéculation immobilière, à la corruption, au racisme, à l´exclusion sociale.
  
Certains disent que ce n'est pas le chemin, qu'on peut obtenir beaucoup de choses par la voie politique-pacifiste mais jetez un coup d'oeil en arrière: Gamonal avait souffert 4 mois de manifestations pacifiques. Qu'est-ce qu'on a réussi? Rien, ils ont seulement réussi paralyser les travaux quand ils ont utilisé la violence. Qui imagine Seine-Saint-Denis en train de protester pacifiquement?


En plus, le meilleur de tout c'est que ces mouvements se diffondent. Par exemple les émeutes de Seine-Saint-Denis se sont propagées en 16 quartiers de Paris,  28 villes de15 départements français et 6 pays.  Les émeutes de Gamonal n'ont pas eu la même répercussion  mais au niveau national il y a eu au moins 10 villes qui ont protesté en solidarité avec Gamonal.

C'est bien clair que ces émeutes sont les armes dont dispose la classe ouvrière, nous devons faire qu'ils nous voient, qu'ils nous écoutent, qu'ils ne nous ignorent pas, qu'ils ne nous piétinent, NOUS SOMMES ICI ET ICI NOUS CONTINUERONS, ENVERS ET CONTRE TOUS.

Qui sème le vent, récolte la tempête

Dans chaque pays, dans chaque ville, dans chaque quartier un Gamonal, un Seine-Saint-Denis.

Solidarité internationale!